Nom du correspondant en quatrième page. Petit trou de corrosion d'encre de 5ml sans perte de mot. Lettre à propos de la reprise d'Angelo, dont Victor Hugo critique l'interruption des représentations : « Vous m'aviez promis, mon cher directeur, trois représentations cette semaine et j'y avais droit.
Je vois qu'il faut que je me résigne à n'en avoir que deux. Il faut croire que j'ai bien du malheur et que notre seigneur Don Juan d'Autriche a bien du bonheur. Il me semble qu'on aurait bien pu laisser Angelo reprendre et continuer paisiblement, il avait attendu tout l'hiver assez patiemment. Le succès est visible, mais vous savez comme moi que tout succès peut être tué par des interruptions de ce genre.
Je ne crois pas cependant que la Comédie française ait intérêt à m'éloigner tout à fait de lui redonner d'autres pièces. Je vous recommande donc mes intérêts qui sont bien aussi ceux du théâtre. Vous savez que rien n'est perdu avec moi et que le jour venu on me retrouve une fidèle mémoire des bons comme des mauvais offices. Or, j'attache un prix extrême à ce que les représentations d' Angelo, si longtemps arrêtées, continuent avec la suite qu'elles doivent avoir.
J'ai encore la même plainte que l'autre fois à faire de l'affiche d'aujourd'hui. La comédie en cinq actes Don Juan d'Autriche de Casimir Delavigne a été créée au Théâtre Français en octobre 1835.