« Mon poète, je vous aime, car vous êtes un grand cour en même temps qu'un grand esprit. Amicale et chaleureuse lettre de Victor Hugo à son ami Théodore de Banville, le félicitant de la parution de sa comédie Florise. 22 avril [Hauteville House, 1870].
C'est charmant, c'est gai, c'est marrant. Oh, le doux et sombre poème! J'en ai l'esprit épanoui et le cour serré! Je relirai souvent cette Florise.Par exemple, il y a une faute d'impression page 132, nous l'essairons pour nous l'essairions. Le poème exquis, embaumé, flamboyant, vivant est sorti de mes quatre vers comme la tulipe sort de l'oignon.
La vôtre tulipe, à vous, a le parfum. Mon poète, je vous aime, car vous êtes un grand cour en même temps qu'un grand esprit. J'aurais besoin d'une apparition comme la vôtre dans ma solitude. Vous faites ouvre sur ouvre, bravo, il vous sort des étoiles de la tête. Je voudrais voir jouer Florise.
Quelques semaines après cette lettre, le 5 septembre 1870, Victor Hugo revint enfin en France, mettant un terme à près de vingt années d'exil. La lettre vient avec un élégant cadre en bois noir à coins rebouchés et fenêtre au dos laissant apparaître le nom du destinataire de la main de Victor Hugo. (Verre anti-UV et anti reflet).
On joint un exemplaire de l'édition originale de Florise (1870), contenant bien la faute que relève Victor Hugo, avec envoi autographe de Théodore de Banville à Paul Foucher, également proche de Victor Hugo.