SULLY PRUDHOMME / 15 lettres autographes signées / Zola / Prix Nobel / Poésie

  

Ensemble de quinze lettres autographes signées à Georges Lafenestre Entre 1900 et 1905, 18 p. 1/2 en formats divers, in-12° et in-8°. Longue et affectueuse correspondance de 15 lettres de Sully Prudhomme à son ami le poète et critique d'art Georges Lafenestre.

« La mort de Zola menace de troubler la paix superficielle due à l'armistice ». (le 5 octobre 1902, Sully Prudhomme réagit à la mort de l'écrivain disparu une semaine plus tôt). Cette correspondance, qui semble inédite, s'étale entre 1900 et 1905. Sully Prudhomme dévoile ici une grande affection pour son correspondant. Les sujets abordés y sont nombreux, entre actualité de l'époque, l'état de santé des deux hommes, leur famille, l'installation de l'écrivain dans sa demeure de Châtenay-Malabry etc.

En 1864, lorsque parut chez Jules Tardieu son tout premier recueil de poèmes, Espérances, Lafenestre lui dédia le poème Extase (pages 123-126), et les deux amis entreprirent ensemble un voyage artistique de découverte en Italie (car peinture et sculpture les passionnaient tous deux) entre Octobre 1866 et Mars 1867. C'est à cette époque que se noua entre eux la solide amitié dont témoigne l'immuable qualificatif employé par Sully pour s'adresser à Georges : « Mon cher petit ». Devenu plus tard conservateur-adjoint de la Peinture et des Dessins au Musée du Louvre, puis professeur à l'École du Louvre et au Collège de France, et même inspecteur des Beaux-Arts, Lafenestre conserva un contact fréquent avec Sully, qu'il entretenait de ses petites misères quotidiennes, dans des lettres difficiles à lire (sa graphie élégante a ceci de particulier qu'elle reste quasi indéchiffrable).

Sully resta fidèle à Georges Lafenestre jusque dans sa paisible retraite du 22 Chemin des Princes à Châtenay Malabry, où la maladie le tenant reclus, il séjourna « à la campagne » entre 1900 et sa mort le 6 septembre 1907, s'occupant de philosophie sans souci financier, grâce à l'importante rentrée d'argent que lui avait procurée l'obtention, en 1901, du Prix Nobel de Littérature.