SADE Donatien Alphonse François, Marquis de - Lettre autographe à sa femme. Le sot témoin : « C'est un bien sot personnage que celui du témoin... Rien dans l'univers pourrait m'engager à jouer un tel rôle ». SADE Donatien Alphonse François, Marquis de. Lettre autographe à sa femme.
(mars 1781), 15,9x20,1cm, Un feuillet recto-verso. Lettre autographe censurée de Donatien Alphonse François de Sade rédigée d'une écriture fine sur deux pages adressée à sa femme Renée-Pélagie. Plusieurs soulignements, ratures et biffures.
Sans date, cette lettre a été rédigée au début du mois de mars 1781 à la prison de Vincennes. La fin de la lettre a été mutilée à l'époque, probablement par l'administration carcérale qui détruisait les passages licencieux de la correspondance du Marquis. La lettre été retrouvée telle quelle lors de l'ouverture en 1948 de la malle du Marquis conservée scellée par la famille depuis 1814 et est publiée sous cette forme amputée dans la correspondance du Marquis de Sade.
Cette lettre relate l'une des grandes obsessions carcérales de Sade? J'ai un besoin d'être à l'air qui est au-dessus de tout ce qu'il est possible d'imaginer. » Heureux hasard, les promenades - interdites depuis de 27 juin 1780 - lui seront rendues quelques jours après la rédaction de cette missive, le 9 mars 1781 soit après trente-six semaines de suspension. Pour lors, le Marquis est toujours consigné dans son «? » et s'apitoie sur son sort, ne manquant pas au passage de culpabiliser sa femme?J'ai un besoin étonnant d'air, et je ne passerai sûrement pas l'été sans y succomber, si on ne me le fait pas respirer davantage ce printemps? Loin de demander une promenade comme à son habitude, le Marquis dans cette requête implicite, souligne la nécessité physiologique que revêt sa demande? S'il m'était seulement possible de respirer l'air trois ou quatre heures par jour sur le haut de la tour, je serais content, preuve que ce n'est pas le stérile plaisir d'une promenade dans un cimetière qui me tente, mais le besoin essentiel de respirer.
» La lettre s'enchaîne sur le deuxième grand sujet de la vie pénitentiaire sadienne? Le premier objet de votre lettre auquel je réponds est celui où vous me proposez de me venir voir. Vous ne pouvez certainement rien me proposer de plus agréable et de plus fait pour apporter quelque consolation dans ma malheureuse situation. Le Marquis se plaît même à imaginer le rétablissement d'une vie de couple adaptée aux contraintes de la vie carcérale?Vous devriez, si vous obtenez cela, venir prendre une petite maison pour votre été à Vincennes. » Madame de Sade n'a pas eu l'autorisation de voir son mari depuis son arrestation et leurs entrevues ne seront rétablies qu'à partir du mois de juillet 1781, c'est-à-dire près de 4 ans et ½ après son incarcération et seulement en présence du commis de police Boucher. La perspective d'une rencontre chaperonnée déplaît fortement à Sade? Vous devriez, si vous obtenez cette permission, tâcher d'abord de l'obtenir sans témoin, car ces visites avec un témoin sont d'une gêne et d'un ennui mortels?
Et d'ailleurs, vous en conviendrez, c'est un bien sot personnage que celui du témoin. Il doit être bien persuadé qu'on le maudit, et que le diable m'emporte si d'après cette certitude-là, rien dans l'univers pourrait, m'engager à jouer un tel rôle. » L'irruption du champ lexical théâtral, genre littéraire fétiche du Marquis, dans cette lettre «? » montre ici la perméabilité entre la fiction et la réalité et peut être appréhendée en regard de son uvre future. En effet, dans les romans à venir, les personnages de voyeurs seront investis d'un rôle primordial?
Sans eux, l'acte sadique n'a pas d'existence légitime. Ainsi Justine, personnage principal du roman éponyme, occupe-t-elle une place centrale ; spectatrice inopinée des pires infamies pédophilie, pédérastie...
Elle se fait la complice du lecteur, mais aussi le double de Sade, comme le souligne Bernard Noël? Justine n'est pas seulement la "complice" de Sade? » (in Jean Paulhan, Le Marquis de Sade et sa complice, Éditions complexes, 1987). Le Marquis, à travers les plaintes exprimées dans cette lettre, esquisse déjà cette relation complexe au témoin, sujet tour à tour adjuvant et opposant.
Assimilé à un délateur émissaire du pouvoir, il devient fantasmatiquement le représentant de la plus haute autorité inquisitrice? Je n'ai point de secret d'État à vous confier. Le Gouvernement, en dépit de Madame votre mère, n'est rien dans cette affaire-ci. Je ne vois pas, d'après cela, pourquoi gêner aussi cruellement dans de telles visites un mari et une femme qui n'ont à parler que de leurs simples affaires. » Ce spectre omniprésent de la belle-mère refait surface dans la lettre lorsque le Marquis évoque le fonctionnement de «?», appellation pittoresque désignant la prison. Il rapporte avec précision à sa correspondante ses observations quant au fonctionnement du système de blanchisserie? Il semble exactement que ce soit une femme de charge qui gronde des valets de ce qu'ils négligent le linge qu'on leur prête? Multiplicité de petites insolences autorisées par l'ingénieux Bailli, lequel est visiblement soudoyé par la présidente pour accumuler à chaque instant en façon de signaux toutes ces petites infamies-là.
» Ainsi la Présidente de Montreuil se trouve-t-elle mêlée à une anecdote du quotidien pénitentiaire et est une fois encore à l'origine de la transmission d'un funeste signal. Composante essentielle de la pensée carcérale du Marquis, ce langage codé comme les interprétations fantasmées des lettres de ses correspondants, alimentent les hypothèses des chercheurs, philosophes, mathématiciens... Ainsi Gilbert Lely estime que, loin d'être le symptôme d'une psychose, le recours aux signaux est une «?
Réaction de défense de son psychisme, une lutte inconsciente contre le désespoir où sa raison aurait pu sombrer, sans le secours d'un tel dérivatif? Absentes de la correspondance durant ses onze années de liberté, ces strates sémantiques sibyllines, «? Véritable défi à la perspicacité sémiologique? 637, réapparaîtront dans son journal de Charenton. La fin de la lettre a été mutilée, à l'instar de beaucoup de missives envoyées à cette époque. Ces amputations sont le fait de la censure pénitentiaire qui supprimait systématiquement et minutieusement les passages licencieux ou injurieux. Ainsi, justement en mars 1781, Renée-Pélagie conseille à son époux? Tu devrais bien, mon tendre ami, réformer ton style pour que tes lettres puissent me parvenir dans leur entier.Si tu dis des vérités, cela offense, aigrit contre toi. Si tu dis des faussetés, on dit?
Voilà un homme incorrigible, toujours avec la même tête qui fermente, ingrat, faux, etc. Dans tous les cas, ton style ne peut que te nuire. Please note that the English version might contain errors of translation, we apologize if the formulas are inaccurate.Es ist eine sehr törichte Person als die Kontrolle... Nichts in der Welt könnte mich veranlassen, eine solche Rolle zu spielen Brief zensiert Handschriftliche Widmung Marquis de Sade eine feine Schrift auf den Seiten 2 bis seine Frau Renee Pelagischen geschrieben. Mehrere Unterstreichungen, Deletionen und Löschungen. Das Ende des Briefes war zu der Zeit verstümmelt, wahrscheinlich durch die Gefängnisverwaltung, die die ausschweifenden Passagen aus der Korrespondenz des Marquis zerstört. Der Brief wurde unverändert bei der Eröffnung im Jahr 1948 von dem Stamm des Marquis gefunden gehalten seit 1814 von der Familie verschlossen und wird in dieser Form amputierte in Übereinstimmung mit dem Marquis de Sade veröffentlicht.
Dieser Brief erzählt einer der großen Obsessionen Gefängnis Sade: Frischluft. Ich habe einen Bedarf in der Luft zu sein , das ist vor allem , dass es möglich ist , sich vorzustellen. Serendipity, Spaziergänge - verboten , da vom 27. Juni, 1780 - wird ein paar Tage nach dem Schreiben dieses Briefes, 9. März 1781 oder nach 36 Wochen der Aussetzung vorgenommen werden, da durch das Schreiben vom 18.Denn dann wird der Marquis immer in seiner Kerker Art aufgenommen und hat Mitleid für sein Schicksal versagt, nicht seine Frau schuld weitergeben müssen: Ich habe eine erstaunliche Notwendigkeit Luft, und ich schon gar nicht gehen Sommer , ohne es zu erliegen, wenn wir auf mich in diesem Frühjahr atmen nicht mehr. Weit davon entfernt , einen Spaziergang wie üblich zu fragen, der Marquis in dieser impliziten Anforderung, unterstreicht die physiologische Notwendigkeit , dass ihr Antrag nimmt: Wenn ich nur möglich war , die Luft drei oder vier Stunden pro Tag auf atmen von der Turm, würde ich mich freuen, Beweis dafür , dass dies nicht die sterilen Vergnügen von einem Spaziergang auf einem Friedhof ist , die mich reizt, aber die grundlegende Notwendigkeit zu atmen. Der Brief geht mit dem zweiten großen Thema Sades Leben im Gefängnis auf: Renee Pelagischen der Besuche. Das erste Ziel Ihres Schreibens , das ich sage , ist , wenn Sie vorschlagen , zu mir zu kommen. Sie können sicherlich nicht bieten mir angenehmer und getan etwas Trost in meiner unglücklichen Situation zu bringen.
Marquis mag sogar die Wiederherstellung eines Paares Leben zu den Zwängen des Gefängnislebens angepasst , sich vorzustellen: Sie sollten, wenn Sie dieses nicht erhalten, kommen und ein kleines Haus für Ihren Sommer in Vincennes haben. Madame de Sade erlaubt hat, nicht ihren Mann seit seiner Verhaftung und Interviews zu sehen, bis Juli 1781 wieder hergestellt werden, das heißt fast 4 ½ Jahre nach seiner Einkerkerung sagen und nur in Anwesenheit des Schreibers von Boucher Polizei. Die Aussicht auf eine chaperoned Treffen mißfällt stark Sade Sie sollten, wenn Sie die Erlaubnis bekommen, versuchen Sie es zuerst ohne einen Zeugen zu bekommen, weil diese Besuche mit einem Zeugen sind eine Peinlichkeit und eine tödliche Langeweile und außerdem werden Sie zustimmen, ist dies eine sehr törichte Person als der Zeuge. Es muss klar überzeugt sein , dass die verfluchte und die Verdammten , wenn aus dieser Überzeugung dann nichts im Universum auf eine solche Rolle begehen könnte. Die Entstehung des Theaterwortfeld, Fetisch Genre Marquis, in seinem Brief (" Charakter " spielen , eine solche Rolle) hier zeigt die Durchlässigkeit zwischen Fiktion und Realität und vielleicht neben seiner Arbeit verhaftet Zukunft.
Tatsächlich werden in Zukunft Romanen, Voyeure Zeichen mit einer entscheidenden Rolle investiert werden: ohne sie, der sadistische Akt hat kein berechtigtes Dasein. So Justine, die Hauptfigur aus dem gleichnamigen Roman, sie nimmt einen zentralen Platz; unerwartete Zuschauer der schlimmsten Schandtaten Pädophilie, Päderastie... Es ist der Komplize des Lesers, sondern auch doppelt Sade, wie Bernard Noël betont: Justine ist nicht nur das Komplizen Sade: Sade ist... (in Jean Paulhan, die Marquis de Sade und seinem Komplizen, komplexer Publishing, 1987).Marquis, durch die Beschwerden in diesem Brief zum Ausdruck, bereits skizziert diese komplexe Beziehung zu dem Zeugen Kehrtwendung und adjuvante Gegner. Verglichen mit einem Informanten Emissär der Macht, wird er fantasmatically der Vertreter der höchsten neugierigen Behörde: Präsident von Montreuil.
Ich habe keine Staatsgeheimnisse anvertrauen. Die Regierung, trotz Ihrer Mutter ist nichts in diesem Fall ein. Ich sehe nicht aus , dass, warum in dieser Besuche einen Mann und Frau so grausam die Mühe , die ihre einfache Angelegenheiten zu sprechen.
Dieses allgegenwärtige Gespenst der Stiefmutter wieder aufgetaucht in dem Schreiben , wenn der Marquis den Betrieb von Heimat erinnert, malerische Appellation das Gefängnis benannt. Es bezieht sich genau auf seine entsprechenden Beobachtungen in Bezug auf die Arbeitsweise des Wäschesystemes: Es sieht genauso aus, ob ein Haushälter Rumpeln Diener , dass sie um die Wäsche zu ihnen zugeschriebenen vernachlässigen: Vielzahl kleinen insolence autorisiert durch den ausgeklügelten Bailli, die sichtbar von Stuhl bestochen wird für ein durch diese kleinen Signale berüchtigt zu jeder Zeit zu akkumulieren. Als Präsident von Montreuil ist sie in einer Geschichte Gefängnis täglich beteiligt und ist wieder die Quelle der Übertragung eines fatalen Signals. Ein wesentlicher Bestandteil des Gefängnisses dachte der Marquis, diesen Code Sprache wie phantasierte Interpretationen der Briefe seiner Korrespondenten, liefern die Annahmen Wissenschaftler, Philosophen, Mathematiker... So Gilbert Lely glaubt, dass alles andere als ein Symptom einer Psychose zu sein, die Verwendung von Signalen mit einer Abwehrreaktion seiner Psyche ist, unbewussten Kampf gegen die Verzweiflung als seine Vernunft, ohne die Hilfe eines Waschbeckens könnte eine solche Ablenkung." Abwesend Korrespondenz während seiner 11 Jahre der Freiheit, diese semantischen Schichten kryptisch die semiotische Einblick in Frage stellen" p. 637 Lever, Charenton wieder in seinem Tagebuch. Das Ende des Briefes wurde verstümmelt, wie viele missives damals geschickt.
Diese Amputationen sind das Ergebnis der Gefängniszensur, die systematisch und gründlich ausschweifend oder beleidigende Passagen eliminiert. So genau März 1781 Renee Pelagischen riet ihrem Mann: Sie sollten, mein lieber Freund, reformieren Stil für Ihre Briefe mir in vollem Umfang erreichen konnte. Wenn Sie die Wahrheit sagen, dieses Vergehen gegen Sie verbittert. Wenn Sie lügen, sie sagen: hier ein Mann unverbesserlich ist, immer mit dem gleichen Kopf, der Fermente, undankbar, falsch, usw. In jedem Fall können Sie Ihre Art , die Ihnen nur schaden.
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