Paul VERLAINE amusante Lettre autographe signée à son éditeur Léon Vanier

  

Dessin et poème autographe signé à sa muse - Librairie Le Pas Sage. Lettre de Verlaine à Léon Vanier. De la fin du livre pour éviter de nous faire foutre de nous. LETTRE AUTOGRAPHE DE PAUL VERLAINE, signée «P.

» à l'éditeur Vanier, datée du 10 août 1886. Je lis dans Victor Hugo ce vers : "Cette bibliopole auguste et colossale" [L'Âne, vers 289]. Bibliopole est pris ici dans le sens de ville de livres. Donc il sera prudent de supprimer le "Bibliopole Vanier" de la fin du livre pour éviter de nous faire foutre de nous. » L'imprimeur de Louise [Leclercq] en a pris à son aise avec mes deuxièmes épreuves corrigées.

Toutes les fautes sont scrupuleusement maintenues. Je corrige en conséquence méticuleusement : ce sera prêt Jeudi ainsi que la première partie des Mémoires [d'un veuf]. J'aurai aussi des vers à vous donner, je pense.

Éditeur de Verlaine ainsi que d'autres poètes "Modernes" comme Corbière, Laforgue, Mallarmé, Rimbaud et Tailhade, Vanier marqua en effet certains de ses ouvrages de la mention "par le Bibliopole Vanier" - l'originale de. Parut plus sobrement chez "Léon Vanier, éditeur", en novembre 1886. Verlaine décrira, dans une notice biographique, la collaboration de l'éditeur avec les écrivains du temps. Correspondance; publiée sur les manuscrits originaux.

Il sonna aux poètes nouveaux un ralliement qui fut entendu, et ne tarda pas à les voir arriver à lui. Il ne leur fit point des ponts d'or, les ponts d'or. N'existent pas, ce sont travaux d'art fabuleux et chimériques, même les ingénieurs du stupéfiant Ohnet n'en édifient que pour leur « créateur » et sont des spécialistes des plus exclusifs, - mais des conditions sortables, honorables, et l'affabilité des manières, les procédés parfaits, achevèrent l'ouvre de la franche probité. Dès lors la copie afflua au. 19 du docte quai Saint-Michel. De charmantes éditions se succédèrent. Il sied, ouvrirent la marche, Huysmans et ses étonnantes Esquisses parisiennes, Verlaine et ses Poètes maudits qui mirent le feu à pas mal de poudres en train d'être trop mouillées.

(né à Metz en Moselle le 30 mars 1844 et mort à Paris le 8 janvier 1896).