Document autographe signé, sans lieu ni date [septembre 1965]. 1 page in-4, papier à en-tête. Rare autographe de Man Ray en marge d'un courrier à lui adressé afin d'obtenir son autorisation pour la reproduction de l'une de ses ouvres. Vous seriez aimable de m'accorder l'autorisation de reproduire le portrait d'E. Satie figurant dans votre autobiographie face à la page 112, pour orner un petit travail consacré à ce compositeur.
J'essaye de réunir sa correspondance, et si vous possédez quelque chose, [merci] de m'en communiquer le contenu et tout autre document ou renseignement le concernant. Veuillez agréer, Monsieur Man Ray, l'assurance de mes sentiments les meilleurs. Man Ray répond en marge. Je n'ai pas d'autres souvenirs que le passage dans mon « Autoportrait » page 112. (1) Pierre Aelberts, éditeur belge, célèbre pour avoir publié dans les années 1950 les écrits d'Erik Satie. Man Ray rencontre Satie en décembre 1921, alors que le photographe américain vient d'arriver en France pour sa première exposition parisienne, sans maîtriser un mot de français. Dans son autobiographie « Autoportrait » (paru en 1963), Man Ray raconte qu'à cette occasion, Satie l'aide à acheter de quoi composer « sur le pouce » une nouvelle ouvre qu'il expose le soir-même : «.Nous sortîmes du café, puis nous entrâmes dans un magasin qui étalait, en devanture, des ustensiles de ménage de toute sorte. Je remarquai un fer - le genre utilisé sur les poêles à charbon -, demandai à Satie d'entrer et, avec son aide, j'achetai une boite de clous de tapissier et un tube de colle. De retour dans la galerie, je collai une rangée de clous sur le plat du fer ; j'intitulai le tout.
Et l'ajoutai à l'exposition. C'était le premier objet dadaïste que je fabriquais en France ».
Cette ouvre, volée lors de l'exposition, reste comme l'une des installations les plus connues de Man Ray. Marchand professionnel, certificat d'authenticité sur demande.