En effet, vous avez été trop chic et trop généreux avec moi à ma sortie du « trou » pour que je ne comprenne pas que, si vous ne mavez jusquà présent proposé aucune collaboration, cest que vous y avez des raisons sérieuses, que des difficultés peuvent sélever. Mais me voilà maintenant, après trois ans, dans la même situation que lorsque jai été libéré. Je ne peux absolument plus compter sur Gallimard, aussi longtemps que je ne lui aurai pas remis un manuscrit dont je serai satisfait, condition sine qua non pour moi.
Le seul journal auquel je collabore, Dimanche-Matin, ne paie plus ses rédacteurs depuis trois mois! Et il publiera sans doute cette semaine son dernier numéro.Nous étudions une solution de rechange. Je nai pas la moindre honte de cette situation.
Je la juge même honorable! Ce qui mhumilierait, comme je vous le disais lautre soir, ce serait dêtre tenu à lécart dune corporation, dun système, dun pays redressés, ayant réalisé quelque chose de décent. Cependant, il faut tout de même au moins vivoter. Je vous demande donc franchement si vous avez pour moi un petit travail entrant dans mes compétences musicales. Je ne pensais pas en être réduit à cette clandestinité, après 26 ans dun métier que je crois connaître assez bien. Mais je préfère encore ça, plutôt que de publier un livre insuffisamment élaboré, comme le font trop décrivains. Quant à un travail éventuel pour Véronique, jy ai réfléchi ; ce nest guère une solution : dabord parce que, dans les circonstances actuelles, je deviendrais en somme chômeur à la charge de ma femme!Et quensuite, sans parler de la fragilité de sa santé, elle serait obligée de prendre une remplaçante pour le minimum de ménage, ce qui remettrait tout en question. Je vous ai exposé le petit problème tel quil est. Si peu importante que soit la besogne que vous pourrez me confier, je laccepterai avec reconnaissance. Et dailleurs, de toute façon, je serais heureux de reprendre avec le monde musical un autre contact que celui dauditeur épisodique. Fut directeur de la société Pathé-Marconi.
Condamné à mort en novembre 1946, Lucien Rebatet bénéficia dune pétition signée par Jean. Paulhan, Albert Camus, Georges Bernanos, Roger Martin du Gard, Roland Dorgelès, Pierre Mac Orlan, Jean Anouilh, François Mauriac, Paul Claudel, et Marcel Aymé. Est finalement gracié par le Président Vincent Auriol en avril 1947 et voit sa peine commuée en détention à perpétuité. Détenu à la prison de Clairvaux, il y achève son roman Les deux étendards qui sera publié par Gallimard en 1951 tandis quil est encore en captivité.Il sera libéré en juillet 1952, après 7 années de prison. Consultez nos manuscrits La Galerie Autographes des Siècles est spécialisée dans la vente et lexpertise de lettres autographes et de manuscrits des grandes personnalités des siècles passés. Achat / Modes de règlement Nous acceptons les modes de règlement suivants : Virements et chèques bancaires. Les prix indiqués sont en euros et sont nets.
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