Elle a sauté à l'ambassade,, caveter. Popol [Gen Paul] me l'avait présentée quelques temps avant le départ. La quarantaine des yeux de hyène, voyoue, commune, vaguement danseuse, entraîneuse, la donneuse type. J'ai senti le couperet dès la première vue.
J'ai senti la suite - C'était la morue à buter sans phrase - mais le jeu n'en valait pas la chandelle, j'étais fait de toutes les façons. D'ailleurs je ne me cachais pas. Ce n'était pas mon système.
La conne a bien fait du luxe -! Seulement le courage de bourrique manque? Ce n'est pas moi qui ai jamais donné personne, mais on m'a donné - Je te le dis, pour la petite histoire. Tout finit par se savoir. Amuse-toi si elle passe par là sans l'affranchir.L'assassin revient toujours sur les lieux du crime. Vous aurez une petite marrance. Je ne me venge pas moi j'ai mieux.
À toi cher vieux et bien affectueusement à toi LD ». Céline avait déjà évoqué cette malencontreuse rencontre avec Madame Dupland dans les rues de Copenhague, dans une lettre à Marie Canavaggia du 8 octobre 1945, avant son arrestation : « J'ai rencontré dans la rue ici il y a 3 semaines une femme danoise mariée à un Français qui me connaissait du village. Je m'en suis tiré comme j'ai pu [.] Mais cela suffit à jeter un froid! L'écrivain, qui situe cette rencontre à « Il y a 3 semaines », voudrait donc dire qu'elle daterait aux alentours du 10 septembre 1945 plutôt que du 10 décembre. Le 17 décembre, Céline est finalement arrêté à la demande de la légation de France.Suivent quatorze mois de détention à la prison de Vestre Faengsel à Copenhague. Il rencontre Céline par l'intermédiaire de Gen-Paul et de Marcel Aymé, mais ne se lie avec lui que tardivement, quand l'auteur de.
Voyage au bout de la nuit. Prodigue en tant que médecin des soins à sa mère, gravement malade. Daragnès est un des premiers à qui Céline écrit après son incarcération au Danemark. Il devient ainsi son homme de confiance en France, son informateur à Montmartre, son intermédiaire avec les éditeurs, et accepte même en 1949 d'agir personnellement auprès de la Cour de justice en sa faveur.
Daragnès ira deux fois au Danemark en 1948, comme commissaire de l'exposition du Livre français à Copenhague, et ne manque pas de rendre alors visite à l'exilé. Quand il meurt brusquement en 1950 à la suite d'une opération, Céline perd avec lui un des ses plus solides appuis. Dans une version intermédiaire de son roman.
Féerie pour une autre fois. Écrite au Danemark, il le présente comme « le plus grand graveur de France. Vente d'autographes, Drouot, 5 juin 1992, expert Frédéric Castaing, n°36 Collection Danière Collection Patrice Campesato. Tout CÉLINE 4, Liège, 1987, « inédite » p. 87 (transcription partielle) Lettres, éd. Henri Godard et Jean-Paul Louis, Pléiade, 2009, n°47-16.