Lettre autographe signée à Armand Schiller. Lettre autographe signée, Berlin, 17 mai 1905, à Armand Schiller. Importante lettre relative à l'accueil chaleureux reçu au Danemark, en Suède et en Allemagne.
Il fait part de l'estime que portent les plus grands scientifiques (dont Svante August Arrhenius, lauréat du prix Nobel de chimie deux ans plus tôt) pour ses études météorologiques exposées dans son ouvrage Les Grains et les orages (1905) : « Il se trouve qu'Arrhenius, le physicien suédois qui a eu un prix Nobel, a cité mes travaux sur les grains et les orages dans son grand ouvrage sur Die Kosmische Physik ; et M. Hildebrandsson, dans son livre sur la météorologie dynamique, a analysé tous mes travaux sur les grains, les orages, les trombes et tornades et dit en propres termes : « les travaux les plus importants » sur ce sujet « ont été publiés par M. » Quant aux historiens de l'art (tels que Wilhelm von Bode et Max Jakob Friedländer, renommé pour ses travaux sur les primitifs allemands), ils facilitent grandement l'accès aux collections muséales : « A Berlin, le Dr Bode est malade ; mais le directeur-adjoint, Dr Max Friedländer, qui devait partir pour 15 jours le lendemain de mon arrive, m'a dit : « Vous êtes chez vous » et il a chargé un de ses conservateurs de faire « tout ce que je désirerais ».» Après avoir exposé une requête pour la non-interruption des cartes météorologiques dans Le Temps, le savant détaille les avancées de ses découvertes artistiques : « J'ai découvert, sur ma route, un Rembrandt de la jeunesse des maîtres, attribué à l'« école de R. » et cinq tableaux attribués à R.
Qui sont des ouvres de ses élèves ; un portrait de Corneille de Lyon attribué à l'école des Clouet ; un Cosimo Tura, etc. Et je suis en train d'examiner si, au Musée de Berlin, un Io et Jupiter, considéré comme une copie contemporaine du tableau du Corège qui est conservé aujourd'hui au musée de Vienne ne serait pas une répétition de la main du maître. Berlin 17 mai 05 Linden Hôtel, Kl. Mon cher ami, je sais qu'il ne faut abuser de rien ; mais vous êtes meilleur juge que moi de l'usage à faire de la note ci-jointe. Vous avez une corbeille à papier, n'est-ce pas?
Le fait est que j'ai reçu un accueil délicieux. Les sympathies françaises, au Danemark et en Suède, sont encore plus chaudes que je ne l'aurais imaginé. A Upsal, le président de l'alliance franco-suédoise m'a chargé d'écrire à Gabriel Monod pour lui rappeler qu'on attendait la visite, aussi prochaine que possible de l'alliance français de Paris.
Monod vient de me répondre que la mort d'un de ses fils l'empêche de donner suite à ce projet ; mais la chose se fera tôt ou tard. Ce n'est pas seulement comme Français et conférencier que j'ai été bien reçu. Les directeurs des musées connaissent mon nom, me donnent toutes les facilités possibles pour étudier leurs collections. A Berlin, le Dr Bode est malade ; mais le directeur-adjoint, Dr Max Friedländer, qui devait partir pour 15 jours le lendemain de mon arrive, m'a dit : « Vous êtes chez vous » et il a chargé un de ses conservateurs de faire « tout ce que je désirerais ». Mais ce sont les directeurs d'observatoires météorologiques qui me comblent. Il se trouve qu'Arrhenius, le physicien suédois qui a eu un prix Nobel, a cité mes travaux sur les grains et les orages dans son grand ouvrage sur Die Kosmische Physik ; et M. Hildebrandsson, dans son livre [----] sur la météorologie dynamique, a analysé tous mes travaux sur les grains, les orages, les trombes et tornades et dit en propres termes : « les travaux les plus importants » sur ce sujet « ont été publiés par M.Je suis invité à prendre part aux travaux de la commission météorologique internationale permanente lors de sa prochaine réunion, qui aura lieu en septembre à Innsbrück, et Mr H. M'a spontanément proposé de m'aider à obtenir que la commission fasse de la question des grains et des orages le sujet d'une enquête collective pendant une année ou deux. En attendant plusieurs des météorologistes que j'ai rencontrés se sont mis au travail en se servant de mes méthodes et me donneront tous les documents que je désirerai.
Ils m'ont déjà donné de quoi faire une dizaine de cartes semblables à celles que publie le Temps journellement, mais par millimètres, ce qui donne aux résultats une bien plus grande précision. A ce propos, je vous ferai une requête. Le Temps paie un abonnement, je suppose, pour les clichés de ses cartes du temps journalières ; mais, de temps en temps, une carte est sacrifiée aux faits divers... Il y aurait pourtant grand intérêt pour ceux que les questions de la prévision des temps préoccupe, à avoir les cartes tous les jours.
Figurez-vous un roman-feuilleton dont un chapitre serait coupé de loin en loin : l'impression reçue est la même, chez les gens que cela intéresse, quand une carte manque. Vous me direz peut être que les lecteurs de faits divers sont plus nombreux que les lecteurs de cartes, et que la majorité gouverne, là comme ailleurs...
Mais enfin, voilà ma requête exposée. Mon article sur Trois portraits méconnus de la jeunesse de Raphaël vient de paraître dans la Revue de l'art ancien et moderne, dont je reçois à l'instant la livraison.
J'ai découvert, sur ma route, un Rembrandt de la jeunesse des maîtres, attribué à l'« école de R. Mon voyage est si agréable et si fructueux, que je fais toutes les économies possibles pour le prolonger. Il faut que je vois encore Dresde, Prague, Vienne, Budapest, Munich, Nuremberg, etc.Avant de rentrer en France. Berlin me retiendra encore sept à huit jours. J'espère être à Paris vers le 15 ou le 20 juin. Je m'arrête pour vous serrer cordialement la main.
Durand-Gréville vient de faire à Copenhague et à Upsal, en Suède, sous les auspices de l'Alliance française de ces deux villes, où la langue française est si appréciée et goûtée, une conférence sur Henry Gréville et ses relations littéraires avec Edmond About, Alphonse Daudet, Octave Feuillet, Pierre Loti et Tourguenef. A Upsal comme à Copenhague, M. Durand-Gréville a été parfaitement accueilli.
Revue des Etudes franco-russes 1 mai 1905. English and Russian translations available on request. Troisième République en paix (France).
Émile Alix Durand-Gréville est un littérateur et érudit français. Armand Schiller est un journaliste français. Il s'agit d'une lettre authentique. Nos lettres sont accompagnées d'une fiche descriptive comprenant une retranscription. Les factures et les fiches que nous délivrons tiennent lieu de certificat de garantie.
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