Jai, dis-je, dissimule dans le dessein davancer limpression. Elle est achevée ; cela va bien de ce côte la ; mais on passe à une autre injure de vouloir que lattestation de lexaminateur soit à la tête. Cest, Monseigneur, ce que je ne consentirai jamais parce que cest une injure à tous les évêques, quon veut mettre par là sous le joug, dans le point qui les touche le plus, dans. Lessentiel de leur ministère qui est la foi.
En vérité, Monseigneur, sil ne sagissait que de moi, je pourrais encore my soumettre dans lespérance que le Roi nous ferait justice. Mais si jabandonnais la cause on la croirait finie par mon consentement et par mon exemple. Anysson ce quil avait à dire sur cela pour empêcher quon nen vînt à leffet. Jattends la réponse ; et je ne laurai pas plus tôt, que je prendrai mon parti. Jespère tout, après Dieu, du secours et de la protection de V.
Que Dieu na mise dans une si grande place, avec tant de lumières, de piété et de credit, que pour soutenir lEglise. Je maiderai de mon côte et espère en Dieu quil nous tirera de cette oppression, si nous ne perdons point courage. E serait la première a me redresser. Il faut éviter lexamen aux évêques. Je dresserai une requête que je prierai V.Jattends de la dresser que jaie une réponse précise pour en régler la conclusion et les paroles. E préviendra le Roi, quon naura pas manque de bien préparer contre nous. Jespère demain avoir réponse et décrire plus précisément a V.
E par mon neveu que je suivrai si je puis. Je crois que mon livre sera utile principalement parce que se conformant en tout point à votre censure, il fera voir lesprit socinien dans louvrage quelle a condamne. Cela parait devoir avoir un grand effet pour faire revenir les plus prévenus et faire sentir à tout le monde le grand péril de léglise. Dieu nous aidera ; et pour moi, je combattrai sous vos ordres jusquau dernier soupir.Vous savez mon obéissance Monseigneur. Ayant eu communication de louvrage de R.
Simon avant même quil ne fût mis en vente, Bossuet, y ayant fait des remarques, se préparait à les donner au public précédées dune censure. Au commencement doctobre 1702, alors que son livre, Instructions sur la version du Nouveau Testament, était déjà sous presse, il apprit que le chancelier Pontchartrain entendait le soumettre à lexamen dun censeur officiel. Bien que ressentant vivement laffront qui lui était fait, Bossuet prit le parti de ne point protester. Lorsque Pontchartrain exigea que lapprobation du censeur fût imprimée en tête de louvrage, Bossuet y consentit encore. Mais ayant appris que laffaire sétait ébruitée et craignant dêtre accusé de laisser violer en sa personne les droits de lépiscopat, il revint sur sa parole et sollicita son supérieur, le Cardinal de Noailles, afin dobtenir du roi la dispense de se plier aux exigences du chancelier Pontchartrain.L'item "BOSSUET / Lettre autographe signée / 8 pages / La censure et l'église / oct. 1702" est en vente depuis le mardi 31 octobre 2017. Il est dans la catégorie "Livres, BD, revues\Livres anciens, de collection". Le vendeur est "juliennn0" et est localisé à/en MASSIEUX, Rhône-Alpes.
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