1736 - guillotiné en 1793. « Bailly » à « Mon cher et illustre ami » [l'Abbé Frisi, professeur Impérial de Mathématiques, des Académies de Londres et Berlin]. 1 page 1/2 in-4 sur vergé filigrané (papeteries Blauw). Excellente conservation petit manque à l'ouverture du cachet de cir. Après avoir soutenu ardemment l'élection de Paolo Frisi à l'Académie royale des Sciences de Paris, Bailly apprend la maladie de son confrère et ami.
En réalité, Paoli Frisi est déjà mort [le 22 novembre] lorsque Bailly lui écrit cette lettre. J'ai été affligé, en recevant votre lettre, d'apprendre que vous avez été si longtems malade. Une vie comme la vôtre consacrée au travail devroit bien être exemte de ces souffrances. Mais la célébrité qui nous éleve, qui souvent nous expose à des maux nouveaux ne nous sauve point de ceux qui affligent l'espece humaine. Les bonnes nouvelles que vous me donnez me donnent cependant l'esperance que ma lettre vous trouvera rétabli.Il souhaiterait que les rapports traduits en italien par Frisi lui soient envoyés via le comte de Vergenne.. Je presenterai avec grand plaisir votre éloge de M. D'Alembert à l'Académie française..
Il prévient qu'étant surnuméraire à l'Académie il ne disposera que d'une voix en faveur de son ami. C'est le plus digne usage que j'en puisse faire.
Je me concerterai avec M. Le Duc de la Rochefoucault.
[La Rochefoucauld duc d'Enville, président de l'Académie des Sciences] et j'espère que, soit cette fois-ci, soit une autre, nous réussirons. Un de mes amis traduit les Lettres Américaines ; si nous croyons que cela puisse réussir à Paris nous pourrons les faire imprimer. Je n'ai point compris ce que vous dites que vous avez reduit à la solution d'un triangle sphérique tout ce que M. [le mathématicien Joseph Louis Lagrange] a dit dans les mémoires de l'Académie.
Vous ne vous êtes pas assez expliqué à cet égard. Éminent astronome des Lumières, le découvreur des satellites de Jupiter.
Se classe incontestablement parmi les plus grands scientifiques du XVIII. Sa monumentale Histoire de l'astronomie lui ouvrit les portes de l'Académie française en novembre 1783. Membre de l'Académie Royale des Sciences depuis 1763, nommé par le Roi, choyé dans les salons de l'aristocratie et à la Cour, il fut autorisé à s'installer au Palais du Louvre, siège de l'Académie depuis sa création en 1666. À la Révolution, il choisit cependant d'être élu député du Tiers-État, puis accède à la mairie de Paris en remplacement de Jacques de Flesselle qui venait d'être assassiné ; il fut l'un des premiers présidents de l'Assemblée constituante (du 17 juin au 3 juillet 1789), avant de céder sa place au duc de La Rochefoucauld-Liancourt. Cet item est dans la catégorie "Collections\Lettres, vieux papiers\Autographes\Personnalités historiques".
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