Sa rupture avec le mouvement surréaliste est achevée, notamment avec la conférence intitulée Surréalisme et révolution. Une fois en France, il retrouve sa fiancée belge Cécile Schramme. Mais sa consommation de drogues régulière depuis cinq ans l'oblige à entrer en cure de désintoxication au Centre français de chirurgie, les frais sont pris en charge par Jean Paulhan. Son ami Robert Desnos l'aide à se remettre en selle mais en vain : « Mon cher Desnos, Merci de votre lettre. Mais peut être savez vous que je sors actuellement d'une maison de santé et que j'ai entrepris un dur travail depuis quelque temps afin de retrouver un équilibre que j'ai perdu depuis des années et dont l'absence, je pense, est cause de mes difficultés.
Il faut que je sois remis en possession de mes forces pour faire ce que j'ai à faire et dire ce que j'ai à dire. La Maison de Santé n'a été qu'une étape, de toute façon, je ne peux pour l'instant m'atteler à un travail qui demanderait une dépense physique très marquée. Pour la Radio, ce serait autre chose. Je serais désolé de décourager votre amitié et je suis extrêmement touché de votre sollicitude mais je ne suis pas physiquement capable en ce moment de faire un film. Essayer serait aboutir à un échec que j'aime mieux éviter.
Ne m'en veuillez pas je vous en prie, mais vous avez certainement passé par là.. Les relations entre Antonin Artaud et Robert Desnos ont toujours été très amicales et ce dernier lui viendra en aide comme le précise notre lettre du 15 mars 1937.