Alberto GIACOMETTI (1901 - 1966) - Sculpteur et peintre. Lettre autographe signée adressée au collectionneur américain G. In-8, à l'encre bleue.
À un collectionneur mécontent de voir surgir un second exemplaire de son ouvre d'art unique. « Pardonnez-moi de n'avoir pas répondu plus vite à votre lettre mais je voulais savoir de quoi il s'agit à propos de la sculpture. Le jour avant mon départ de paris, j'ai vu l'exemplaire de Rubin chez Foinet. Cet exemplaire a été fondu en même temps que le votre par Pierre Loeb mais je ne savais pas qu'il y en avait deux, ils ne sont ni numérotés, ni signés. C'est donc de très bonne foi que je vous ai dit que votre exemplaire était unique.
J'ai numéroté l'exemplaire de Rubin 2/2, le votre est donc 1/2. Je regrette beaucoup tout cela mais ce n'est d'aucune manière ma faute et si vous ne voulez pas garder votre exemplaire moi je vous le rachète quand vous voulez. Vous me faîtes des reproches sur ma manière de me conduire envers vous.La grande sculpture abstraite est chez le fondeur depuis des mois, j'ai insisté pour qu'il la fasse vite mais là tout avance lentement et pas toujours comme je veux malgré tout ce que je dis et je ne peux aller faire la fonte moi-même. Je ne vous ai pas promis la sculpture pour une date fixe, je vous ai dit que je l'enverrais à peine elle serait finie et je n'ai pas pris l'argent, il est toujours chez Foinet. Je trouve que je ne mérite pas vos reproches. Vous êtes la seule personne à qui j'ai vendu et donné des sculptures et des peintures en 1958 et en 1957 en dehors de mes marchands et cela par amitié pour vous et pour votre collection qui est une très grande joie pour moi et pour laquelle je vous suis très reconnaissant.
Maintenant, on me dit partout que vous voulez vendre votre collection ou même que vous l'avez déjà vendue ce qui est une très grande surprise pour moi et je ne sais pas ce que je dois croire. Venez-vous à Paris ce printemps ou cet été, je serais très heureux de vous revoir. Je rentre à Paris au début du mois d'avril. Après le refus en 1959 du.
De Pittsburgh d'accueillir les 600 ouvres que comptait sa collection dans une galerie portant son nom, il décide de se séparer d'une grande partie d'entre elles, dont 88 ouvres de Paul Klee et 70 d'Alberto Giacometti. Ces dernières furent cédées au marchand suisse Ernst Beyeler, puis réparties entre trois musées : le. De Bâle et de Winterhour.
Quelques mois après sa mort, 113 peintures et sculptures de la collection Thompson seront dispersées aux enchères, parmi lesquelles 7 Picasso, 8 Miró, 4 Léger, 4 Matisse etc. À l'époque la collection vendue fut décrite comme « sans aucun doute la plus importante collection d'art du XX. Siècle jamais proposée aux enchères à un moment donné ». Il est aussi le grand-père de la chanteuse Caroline Loeb.
Infime fente en marge haute sur le premier feuillet, voir photos.